C’est un choix cornélien. Certains se réveillent en sursaut en pensant à cette question. Vous ne voulez absolument pas prendre la mauvaise décision, et cela se comprend. En revanche, soyons clairs, nets et précis : il n’y a pas réponse parfaite! Chaque cas est différent et chaque option à ses avantages mais aussi ses inconvénients. Dressons en quelque sorte le portrait de la situation.
OPTION 1: acheter avant de vendre
Cela fait quelque temps que vous avez le projet d’acheter une nouvelle maison car la famille s’agrandit ou parce que vous souhaitez vous rapprocher de votre lieu de travail. Vous épluchez distraitement les annonces, mais vous avez une idée bien précise de ce que vous recherchez. Et puis, vous n’êtes pas vraiment pressés puisque vous avez déjà un toit au-dessus de votre tête.
Puis, un un jour, vous la voyez! Votre future maison. Vous la visitez rapidement, formulez une offre et les vendeurs l’acceptent. Ça y est, dans maximum 4 mois après la signature du compromis, vous serez propriétaires du bien de vos rêves! Il est donc grand temps de mettre votre maison actuelle en vente. C’est là que les problèmes peuvent survenir, et qui effrayent généralement les acheteurs-vendeurs.
Lorsque vos capacités financières vous permettent de ne pas dépendre du prix de vente de votre maison, cela permet d’envisager sereinement votre nouvel achat. Toutefois, il faut bien veiller à ce que vos clauses suspensives soient bien levées avant de mettre votre bien en vente. Mais tout n’est pas toujours si rose. Il arrive parfois que la mise en vente dure plus longtemps que prévu.
Heureusement, vous pouvez faire appel à un crédit-pont auprès de votre banque. Grâce à cette solution pratique, vous ne passez pas à côté de la maison de vos rêves même si votre maison n’est pas encore vendue. La durée de ce crédit-pont varie d’une banque à l’autre (maximum 12 mois mais qui peut être prolongée en souscrivant un autre crédit) mais, pendant cette période, vous paierez les intérêts (parfois importants) et puis vous rembourserez le montant total avec le fruit de la vente de votre maison. Dans le cas où vous n’avez pas réussi à vendre dans les délais imparti, vous vous retrouverez avec deux prêts hypothécaires à assumer, et les remboursements importants que cela implique. Le montant emprunté doit alors être remboursé après deux ans maximum.
Pour certains, le crédit-pont peut être salvateur; pour d’autres, c’est le début des ennuis. Réfléchissez donc bien avant d’opérer votre stratégie. Soyez sûrs de ce que vous faites. Car il ne faudrait pas que le prix de votre maison en pâtisse ou, pire, que vous deviez également vous séparer du bien dont vous aviez tant rêvé.
OPTION 2: vendre avant d’acheter
En voilà une sage décision. Bien évidemment, cette option a aussi une part d’inconvénients mais elle est plus facilement gérable que l’autre solution. Dans le pire des cas, vous n’aurez pas trouvé votre future maison pour la signature de l’acte authentique. Vous pourriez dès lors vous retrouver sans logement ou dans l’urgence de trouver une location, ce qui signifie deux déménagements en peu de temps et des cheveux gris supplémentaires.
L’autre solution est de stipuler, dès les pourparlers avec l’acheteur, que vous souhaitez occuper votre habitation actuelle le temps de trouver votre nouveau nid. Il se pourrait que l’acheteur ne soit pas encore prêt à déménager. Une solution intéressante donc pour les deux parties ! L’acheteur peut, en revanche, vous demander de lui payer une indemnité d’occupation pendant cette période. Il s’agit d’une sorte de loyer que vous lui payez aussi longtemps que vous continuez à occuper l’habitation après la passation de l’acte.
Conclusion
Dans les deux cas, il y a des moments de stress et de négociation mais l’option de vendre avant d’acheter semble la plus gérable au niveau financier mais aussi pour votre cœur. Quoi qu’il en soit, les deux solutions peuvent être envisagées. À vous de choisir celle qui vous conviendra le mieux, en votre âme et conscience.
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